Festival Metaldays en Slovénie

1 août 2016

Il était une fois, en terre Slovène. Tiens, mais c'est où la slovénie ? Un peut de géographie et d'histoire, bordel ! Rire...
La Slovénie, en slovène : Slovenija et Republika Slovenija, est un pays d'Europe centrale et membre de l'Union Européenne. Elle est bordée par la mer adriatique, l'Italie, l’Autriche, la Hongrie et la Croatie. Au 20^e siècle, elle fait partie de la Yougoslavie avant d'obtenir son indépendance le 25 juin 1991. Elle est membre de l'U-E depuis 2004 et a rejoint la zone euro en 2007. Elle est surnommée la Suisse des Balkans, du fait de ses reliefs montagneux. Le célèbre maréchal Tito, je vous laisse avec votre moteur de recherche... Bon, je peux commencer là ! hihihi.

Il était une fois, un festival de musique metal. Situé dans la jolie bourgade de Tolmin qui compte 3800 habitants, le metaldays anciennement le metalcamp. Il borde deux rivières et pas n'importe lesquelles, des rivières d'émeraude. La Tolminca et la soča, fraîches en période estivale mais très appréciables par leur clarté légendaire. (photo prise sur la page du festival)

Veuillez, chers visiteurs, entrer dans l'antre musicale de l'enfer au paradis terrestre. Au beau milieu des montagnes, un festival de 12 000 âmes fans de sonorités sombres et apocalyptiques. (photo prise sur la page du festival)

On embarque dès maintenant dans le bus magique, celui qui est rempli de metaleux alcoolisés et odorants (dès le départ, ça promet...). Des sociétés proposent le voyage pack complet, camping et festival. Cette année, j'ai décidé d'y aller avec ma grande folle déjantée. Celle avec qui je trip de fest en fest (voir les live report précédents...). Et ça commence fort ! Monsieur avait un reste de ratatouille maison dans une boîte en plastique qu'il ne voulait pas abandonner, donc je l'ai transporté avec moi. Mais voilà, arriva ce qui devait arriver. Cette délicieuse préparation bien huileuse et au fumet délicat, décida dès les premières minutes de se faire la malle. Était-ce l'allure de nos comparses qui l'avait fait fuir sur nos affaires, ou notre haleine "houblonnée" ? Ouf, juste un oreiller et un froc pourront apprécier. Et ma grande folle, en provenance de "soviet union", sera surnommée "camarade ratatouille" pour l'éternité.

Le calage des sacs dans la soute à bagage du bus fût très épique. Je soupçonne les metaleux d'avoir abusé niveau affaire à prendre. Dénonce toi, vilain, que je te fouette et te fist avec ma corne à boire ! Tu me dois une chope de 20 litres (de bonne bière) car c'est nos sacs qu'on a essayé de rentrer en dernier au départ car on était la dernière ville ! J'ai rêvé, le temps du long trajet, d'un grand feu ou je faisais griller tes parties viriles, rire ! Plus sérieusement, si vous passez par une société de voyage en car, veuillez restreindre niveau bazar même si le site indique bagage illimité. Car il était aussi précisé qu'il fallait y aller molo quand-même...

Le voyage se passa sans encombre. Quelques bières mais surtout des ronflements car nous sommes partis le samedi 23/07 à 23h30 environ. Pas très confortable pour roupiller certes, mais la sieste du dimanche après-midi fût salvatrice. Les concerts ne commençant que le lundi.

Arrivé à Tolmin aux alentours des midi. Les montagnes ne nous dépayseront pas de notre haute-savoie. Le climat est appréciable, chaud mais pas excessif. On se dirige à la pose du bracelet et par la même, essayer de comprendre ce bordel de taxe et de cashless, carte qui servira de moyen de paiement dans les bars-restaurants et quelques commerçants. Pour essayer d'expliquer, une taxe d'un montant de 10 euros est prélevée pour les poubelles. Deux sacs sont distribués. Si on dépose nos poubelles avant de partir, la taxe est remboursée. Idem pour les consommations, si les gobelets en plastique souple ne sont pas rendus au bar à chaque consommation, 1 euro est déduit de l'argent déposé. D'où la propreté des lieux. Beaucoup mieux qu'au Wacken-consomme ou qu'au Hell-disney. Et une cabane pour déposer son gobelet vide et se faire créditer sa carte. Cool ! Par contre, pas la peine de chercher des gobelets vides, vous n'aurez pas plus de fric... L'attente est supportable pour récupérer le fameux sésame brodé. L'accueil est vraiment très cool. Les bénévoles seront parfaits du début à la fin. Pas de runing order de distribué ni de "goodies" inutiles. Seulement la carte de paiement et le bracelet plus deux sacs poubelle. Et c'est tant mieux !

Le camping, plusieurs endroits sont disponibles. Proche rivière, en pleine forêt ou carrément en plein champ donc plein soleil... Nous avons choisit proche rivière, en bordure de forêt pour avoir de l'ombre. Ce fût une excellente idée. Et aussi proche du point d'eau potable, salvateur quand the sun light ! Le camping est assez propre. C'est le mot d'ordre du fest, la propreté ! Et les voitures sont bienvenues...

Question sanitaire et point d'eau potable. Pour ma part c'était assez correcte. Des WC chimiques tout le long du festival vidés régulièrement. Des douches gratuites en plein air (photo) pas très loin de l'entrée du festival. Des douches cabine avec eau chaude et des WC de luxe sur le camping. 10 euros la semaine ou 2 euros l'unité. Assez chères mais franchement avec celles gratuites et la rivière...

Allé hop, installé, go à la rivière. Alors comment dire... C'est quoi ces espèces de kéké des plages qui se croient à aqualand avec leurs structures gonflables géantes ? Non franchement, je n'adhère pas. Vous pas connaître chambre à air de camtard ? Bordel on est en festival de metal, pas au club med ! Y'a des gonzes qui avaient carrément la p'tite bouée pour caler la canette de bière dedans. Pfiou ! Bande de kikoo, rire. C'était sympa de se dresser au milieu de la flotte et de faire chavirer quelques embarcations...

Trêve de plaisanterie, l'eau est peut profonde, d'une clarté magnifique. Elle porte bien son surnom la Tolminca, émeraude tel un bijou entre les montagnes. On entre doucement car très fraîche, je ne saurais dire la température. Idéal pour se laver, d'ailleurs je n'ai jamais vu autant de metaleux propre qu'à ce festival. Agréable par ces chaleurs...

On continue la visite ?

Le merchandising. Quelques stands de babioles dédiées au style musical. Disques, cd, tee-shirt et patch en tout genre. Les classiques quoi. Des artisans du coin, miel, savons etc... Il est bien agencé, tarifs français pour la plupart donc n'espérez pas une grosse ristourne. Niveau stands de bouffe, là c'est vraiment cool. Du végétarien de partout voir même vegan !

Pizza, burger, pâtes et autres gnocchis au chanvre. Oui, au chanvre ! Le stand près de la mainstage servira une nourriture très fast-food dégueu mais ce sera bien le seul du style qu'on aura croisé... 6 euros la pizza à tomber par terre, fin non, à se claquer le bide. (photo perso)

Des stands un peut partout même sur le camping, sauf partie concert, avec des frigos plein de bière en 50 cl à 1 euro. Des pills certes mais ça valait le coup ainsi que des sacs de glace pour conserver tout ça au frais. Ça change des 04 euros au bar du festival... Par contre interdites sur le site des concerts, ce qui pousse à débourser les 04 euros.
Bon, il est temps d'aller payer l'apéro sur le camping. Oui, je ne vous ai pas dis, j'avais préparé 5 litres de white russian, vous savez ce coktail avec du kahlua, de la vodka et du lait... (référence the big lebowski, the dude !). Mon acolyte fût très rapidement imbibé, je vous laisse en juger...

Nous avons croisé des Suisses, dans un caddy et à poil ! Phénoménal ! Il était temps de planquer le bidon et de rentrer à la tente pour dormir. La nuit à Metaldays n'est pas des plus reposante. Les groupes électrogènes ronronnent assez fort, les sonos branchées au rythme tantôt du grindcore ou du heavy en passant par le blackmetal nous jouent une berceuse agréable. Et là, si on tend l'oreil, on peut entendre des bruits familiers... Le coassement des crapauds. Le camping est remplit de ces batraciens, crazyfrog chevelus, qui poussent des bluuurp-bliiirp-baaarp ! Et si une jeune fille tente d'en embrasser un dans l'espoir qu'il se transforme en prince, quel ne sera pas sa surprise de découvrir un "pig" !

Lundi matin, ravitaillement en bière et en nourriture d'apoint. Direction le supermarché. Mais où est donc planqué l'affreux temple de la consommation ? On sort du camping et quel ne fût pas notre surprise de découvrir un mini centre commercial devant nous. A même pas 100 mètres de l'entrée du camp ! Pas besoin de faire des bornes pour le ravito. Les pills pas chères, la nourriture végétarienne facilement accessible, le pied ! 3 magasins, rien que ça, juste en nourriture. Deux discount et un machin classique. On y trouve tout ce don on a besoin, alors pas la peine de se charger en bazar pour le voyage... Barbecue, siège de camping, bouées pour les kikoo... Ça tombe bien, il me fallait des tongues, car la veille je suis allée à la rivière pieds nus, n'aillant plus l'habitude de marcher ainsi dans les cailloux, j'ai souffert. Merci camarade ratatouille pour le tuyau, selon lui les festivaliers y allaient tous comme ça. Keudal ouais ! Ouille les pieds, grrrr, rire... (sur la photo, on devine l'entrée du camping et celle du magasin...)

Place aux concerts. Je ne vais pas parler des groupes car de nombreux blogs et journaux en font déjà l'apologie. J'ai eu des coups de coeur comme fleshgod apocalypse, napalm death, rossomahaar (des membres de arkona) et skindred. (Photo napalm death, le mec qui m'a fait rêver quand j'étais môme).

Des moins bien comme marduk que j'attendais pourtant avec impatience. Deux scènes, une mainstage et une secondstage. L'agencement était parfait, elles étaient assez éloignées l'une de l'autre. Deux bars avec tables et bancs bordaient les terrains. L'attente au bar était largement supportable ! Un soir, je vois des paillettes voler. Tiens, le groupe s'est fait plaisir ? Neni, j'ai bloqué un moment avant de capter ce que c'était. Le matin ils avaient apporté des camions de copeaux de bois pour camoufler la boue. Et les festivaliers en jetaient des pleines poignées ! Avec les spots ça donnait un effet magnifique.

Niveau son c'était très potable, pas de raté à mon sens mais je n'ai pas vu tous les groupes. En général les concerts commençaient après midi, ce qui laissait toute la matinée pour se reposer. Bah oui, le festival commence un lundi et finit un vendredi soir... En parlant de soir... On se dirige à un spectacle de feu et un homme nous interpele pour demander une cigarette. Camarade ratatouille lui roule une clope et lui demande d'où il vient. Le gonze était russe. Alors ratatouille lui demande s'il connaît le groupe Rossomahaar et Arkona. Je vous présente Vladimir, adorable bonhomme de Moscou. Une putain d'émotion pour deux fans. Il a papoté un moment avec nous. Je porte définitivement ces deux groupes dans mon coeur. J'aime la Russie !

Le public, Européen, beaucoup de Français, Allemands. Les gens étaient plutôt cool mais pas assez barrés à mon sens. M'enfin, avec camarade ratatouille on s'est éclaté !

Voilà, vous savez tout ou presque (j'ai sûrement oublié des trucs...). Les Slovènes sont assez sympathiques.

On passe à la séquence humour de ce festival très intimiste, y retrouver des potes est plutôt fastoche. Le pied total franchement, allez-y ! Il n'est pas près de grossir selon les organisateurs donc loin du hell-disney et du wacken-consomme.

Bon j'ai dis humour, bordel ! Hihihi. Un soir on se promène près du stand des pizzas et on remarque un metaleux en train de pioncer sur une structure gonflable. Erreur metalhead, erreur ! On avait un marqueur noir... Voilà ce qui arrive quand on croise la route de camarade ratatouille et de savagemadwomen...

Ensuite, vautré sur une table, un adorable mec de Tolmin. On s'est amusé un peut aussi avant qu'il ne se réveille et qu'on sympathise. On s'est laissé aller à quelques phrases amusantes sur nos corps bronzés.

Encore un gros dodo, "you sleep, you die".

J'imagine même pas la tête des gonzes au réveil. Mouarf, c'est festival hihihi. Puis ça part bien au lavage. On en avait plein les pompes, la bière même légère à force ça fatigue...